Donner aux jeunes les clés pour changer l’avenir!

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Au Liban, le parrainage d’enfants de Vision Mondiale commence par bien comprendre ce qui empêche les enfants de survivre et de s’épanouir dans leur communauté. Nous travaillons aux côtés des communautés pour déterminer leurs besoins et assembler les pièces du casse-tête afin d’améliorer les conditions de vie de tous les enfants. Grâce à votre parrainage, ce travail n’a pas seulement un impact sur les enfants, mais sur des communautés entières, pour un avenir durable sur le long terme.

Vision Mondiale travaille à Beyrouth depuis de nombreuses années. Notre présence dans la ville avant la crise de réfugiés actuelle, ainsi que le partenariat que nous avons mis en place avec les résidents de la ville et les gouvernements locaux, ont permis d’étendre notre action à l’aide aux réfugiés en plus des communautés hôtes. 

Beyrouth, capitale du Liban, a connu les conséquences, au même titre que d’autres régions du pays, du nombre élevé de réfugiés fuyant la guerre en Syrie. La majorité des réfugiés syriens au Liban ne vivent pas dans des camps, mais dans des quartiers où les logements sont abordables, majoritairement pauvres et marginalisés.

Depuis 1975, date à laquelle Vision Mondiale a commencé à intervenir au Liban, l’accent a été mis sur le travail avec les jeunes dans les quartiers défavorisés et marginalisés, dans la ville et en périphérie. L’équipe de Beyrouth croit fortement que les jeunes sont des acteurs de changement dans leurs quartiers, leur ville et plus généralement, la société. Par conséquent, le programme mis en place à Beyrouth se concentre sur l’investissement dans leurs compétences, notamment en matière de responsabilisation locale, afin de leur donner les clés pour améliorer les conditions de vie dans leur communauté. 

Four young people standing in pairs chatting about what they see on electronic tablets.


Cet engagement prend notamment la forme de conseils de jeunesse municipaux. Il s’agit d’équipes de jeunes qui suivent le travail de trois municipalités du Grand Beyrouth. Grâce à des méthodes créatives et interactives de recueil des données, les conseils de jeunesse municipaux ont pu évaluer des problématiques touchant plus de 3 000 jeunes à travers ces trois zones.

Une plateforme de sondage numérique appelée « Les jeunes en ville », créée spécialement pour ce projet, a notamment été utilisée comme méthode de recueil des données. À bord d’une fourgonnette colorée, l’équipe s’est arrêtée à différents endroits dans les quartiers concernés, et pendant 12 jours, elle a pu discuter directement avec les jeunes dans la rue.

Des boissons chaudes et des collations étaient offertes, ainsi qu’un espace avec connexion Wi-Fi pour s’assoir et répondre aux sondages sur des tablettes. Les conseils de jeunesse ont également travaillé avec des influenceurs de la région, des municipalités et des entreprises pour qu’ils partagent le lien du sondage sur leurs réseaux sociaux. Dans l’un des quartiers, 12 policières ont proposé de faire connaître ce processus de recueil des données en distribuant des brochures pendant leurs heures de travail.

Les Libanais, les Syriens, les Iraqiens, ainsi que toutes les autres personnes vivant dans ces quartiers étaient inclus dans ce processus, et une approche territoriale a été utilisée plutôt qu’une axée sur les besoins de groupes de personnes en particulier. La sécurité et l’espace public étaient considérés comme les deux domaines prioritaires, en plus de l’engagement des jeunes, des transports en commun et de la propreté de l’environnement.

Grâce à leurs compétences en défense des intérêts à l’échelle locale, acquises à travers leur implication dans le programme de Vision Mondiale, les conseils de jeunesse municipaux ont développé des solutions et contacté des municipalités locales de leurs quartiers pour obtenir leur appui.

A young man uses a camera to film another young man, who is doing a stand up.


Dans l’un des quartiers, le groupe de jeunes a négocié avec succès avec la municipalité pour trouver du financement afin de mettre en place des aires de jeu dans un endroit inutilisé. Ce même groupe est actuellement en discussion avec la municipalité pour garantir l’accès à ces aires de jeu aux réfugiés syriens. Cette question représente un enjeu important dans l’environnement hautement contesté de la ville. La garantie du soutien municipal pour de telles initiatives est une étape vers l’établissement de la cohésion sociale entre les résidents de la ville et l’assurance de la durabilité des efforts. 

Le fait d’engager des jeunes vivant en ville de façon amusante et significative peut les responsabiliser et leur donner les outils pour devenir de meilleurs citoyens et se soucier de leur environnement local. Après tout, avec la réduction de l’espace disponible dans la ville et de la taille des habitations, la rue devient un salon, un endroit pour créer des liens, discuter et se détendre. Qui de mieux placés que les jeunes pour comprendre de quoi leur quartier et leurs rues ont besoin? Et qui de plus déterminés qu’eux pour demander des comptes aux autorités locales?