La communauté urbaine d’Emmanuel se situe au cœur du Salvador. Elle compte plus de 290 000 habitants et connaît une croissance grandissante. Au moins 5 000 familles vivent de la vente de rue, mais la plupart des adultes travaillent dans l’industrie textile, l’industrie alimentaire et l’industrie pharmaceutique. La délocalisation de ces industries a entraîné de nombreuses pertes d’emplois et des difficultés financières. Par ailleurs, la pollution de l’air engendrée par les usines menace l’environnement, surtout associée à des systèmes d’approvisionnement en eau et des installations sanitaires médiocres.
Même si des services publics essentiels se trouvent à proximité, les citoyens vivent dans des quartiers dangereux et instables. En 2013, le Salvador détenait le plus haut taux d’homicide chez les jeunes en Amérique Centrale et la région d’Emmanuel est considérée comme l’une des plus violentes et dangereuses du pays. Les gangs ou les « maras » utilisent des armes à feu et des poignards pour assassiner des personnes dans la rue. Ces groupes s’attaquent aux jeunes âgés de 12 ans seulement et menacent leur bien-être physique et émotionnel.